Le dix-neuvième siècle et l’époque industrielle

Les femmes travaillent dans l’industrie manufacturière depuis ses débuts – notamment dans les usines textiles de la Nouvelle-Angleterre au début du dix-neuvième siècle, quand les fabricants engageaient des familles complètes pour travailler dans leurs usines. L’essor des usines textiles au milieu du siècle à travers les zones urbaines du Massachusetts, du Rhode Island et de la Pennsylvanie repose beaucoup sur le travail des jeunes femmes qui déménagent en ville dans des maisons de pension. 

Quoique plusieurs de ces travailleuses utilisaient leur salaire hebdomadaire de trois dollars ou plus pour soutenir leurs familles vivant en campagne, les emplois en usine ont été parmi les premières opportunités aux États-Unis pour que les jeunes femmes célibataires puissent atteindre un minimum de liberté financière, quoique plusieurs vivaient toujours sous le seuil de la pauvreté.

Ces femmes ont continué à prendre les devants pour le mouvement de réforme du travail qui s’est répandu comme une traînée de poudre dans les années 1830 et 1840. Le travail en usine était dangereux et relevait de l’exploitation, les femmes utilisaient donc leur pouvoir collectif de négociation pour faire de la pression pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. 

Le vingtième siècle et la Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, les femmes ont transformé le travail industriel en comblant les postes de l’industrie manufacturière détenus par les hommes partis à la guerre. Dans certains secteurs, comme les industries qui soutenaient directement l’effort de guerre, les femmes représentaient entre 30 et 40 pour cent des travailleurs industriels en tant que vendeuses, qu’adjointes administratives et qu’opératrices d’équipement dans l’atelier de fabrication.

À la fin de la guerre, plusieurs sont restées en poste et ont ainsi redéfini le travail en Amérique du Nord pour toujours – en 1918 aux États-Unis, un travailleur industriel sur cinq était une femme.

À partir de là, les femmes se sont organisées non seulement pour que la discrimination en milieu de travail cesse, mais aussi pour améliorer la cause des droits des travailleurs pour tous et ce, même quand les mouvements de travail national rejetaient leur soutien. Dans les décennies suivantes, les femmes ont été instrumentales dans l’adoption de plusieurs lois historiques, dont :

  • Fair Labor Standards Act of 1938 : Une loi qui a établi un salaire minimum.
  • Title VII of the Civil Rights Act of 1964 : Une loi qui a proscrit la discrimination à l’emploi fondée sur le sexe.

Family Medical Leave Act of 1993 : Une loi qui a sécurisé des emplois pour les travailleurs cherchant à avoir un congé parental.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Le nombre de femmes dans l’industrie manufacturière a connu un sommet dans les années 1990. Le tiers des emplois de l’industrie manufacturière en Amérique du Nord étaient occupés par des femmes. Depuis, par contre, on a vu un déclin des chiffres à travers les années 2000 et 2010.

Si les dernières années ont montré une légère remontée des femmes dans les emplois de l’industrie manufacturière en Amérique du Nord – les rapports récents situent le chiffre à près de 30 pour cent – les femmes constituent presque la moitié de la population au travail.

Dans un indicateur de 2019 publié par la Banque Mondiale, qui a mesuré la discrimination de genre en étudiant les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat pour les femmes pendant plus d’une décennie, d’autres pays d’Amérique du Nord, incluant le Canada, le Mexique, la République Dominicaine, le Salvador, le Nicaragua et les Bahamas ont tous eu des meilleurs résultats que les États-Unis. 

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